Exigeons la relaxe des inculpé-e-s du mouvement lycéen de 2005

Publié le par AL

Le 22 novembre et le 10 décembre, treize personnes (12 lycéens au moment des faits et un professeur) inculpées pour violence sur agent et dégradation de bien public, suite à l’occupation d’une annexe du ministère de l’Education nationale le 20 avril 2005, comparaîtront devant la justice. 200 personnes ont été placées en garde à vues à l’issue de cette occupation.

Cette action s’inscrivait dans le cadre du mouvement lycéen contre la loi Fillon qui a secoué le pays de janvier à avril 2005 et abouti au départ du ministre de l’Education, remplacé par Robien. Cette lutte lycéenne a subie une répression massive (arrestations, passage à tabac) qui s’est poursuivie lors des mouvements sociaux suivants (révolte des banlieues de novembre 2005, mouvement anti-CPE du printemps 2006), et qui frappe aujourd’hui durement le mouvement contre la loi sur l’autonomie des universités.

Plus de deux ans après les faits, cet acharnement judiciaire illustre les menaces qui pèsent sur tout les mouvements sociaux. En sanctionnant celles et ceux qui luttent, le pouvoir entend museler la contestation sociale. A nous de ne pas le laisser faire.

Alternative libertaire exige la relaxe pour les acteurs et les actrices du mouvement lycéen qui passent en procès et l’amnistie pour toutes et tous les condamné-e-s des mouvements sociaux.

Des rassemblements se tiendront durant les procès devant le palais de Justice de Paris

(métro Cité) :


Le 22 novembre à partir de 8h30 et le 10 décembre à partir de 12H30

Alternative libertaire, le 21 novembre 2007

Publié dans Communiqué d'AL

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A
Communiqué de presse<br /> suite au 21 novembre<br /> <br /> Huit jeunes étaient convoqués ce jour au TGI de Paris, accusés de dégradation de biens publics et de violences en réunion. Les faits remontent au 20 avril 2005, jour de l'occupation d'une annexe désaffectée du ministère de l'Education Nationale dans le cadre de la mobilisation lycéenne contre la loi Fillon entre janvier et avril 2005.<br /> <br /> Lors de l'évacuation, 200 personnes ont été interpelléeset conduites dans des comminssariats parisiens. Les violences policières, systématiques contre les manifestants, ont été telles ce jour-là que même les rapports internes de la police en ont dénoncé les excès. Pour dissuader encore plus la jeunesse de participer à des mouvements sociaux, la justice prend le relais des violences policières.<br /> <br /> De fait treize personnes (huit mineurs au moment des faits convoqués ce jour et cinq majeurs, dont un professeur de Sud Education, convoqués le 10 décembre 2007) ont été poursuivis et doivent répondre de l'ensemble d'un mouvement deux ans et demi après les faits.<br /> <br /> Nous dénonçons l'arbitraire de cette procédure et les violences subies par les manifestants.<br /> <br /> Nous exigeons la relaxe pour tous les participants au mouvement lycéen dont la légitimité a été actée par le départ du ministre Fillon suite à ce mouvement.<br /> <br /> Les avocats plaidant la nullité de la procédure, le procès est reporté au 26 juin 2008.<br /> <br /> Les majeurs doivent toujours comparaître le 10 décembre 2007.<br /> <br /> Le Collectif de soutien aux victimes de la répression du mouvement lycéen -AL, JC, PCF, LES VERTS, LO, LCR, JCR. -CGT Education, CNT Education, SUD Education, FSU, UNEF, UNL, FIDL, FSE. -AC!, DAL, Act Up Paris.
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